Le point sur les marchés financiers

Vendredi 02 octobre 2020

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Au cours du mois de septembre, l’épidémie de Covid 19 est restée le principal frein à l’activité économique. Les chiffres américains ont tout de même poursuivi leur redressement tandis que leurs homologues européens ont continué de montrer d’importantes divergences entre l’industrie et les services. Après le violent repli du premier trimestre, suivi de cinq mois de hausse, les marchés d’actions ont généralement cédé du terrain en septembre. Trois raisons principales semblent à l’origine de ce repli : une pandémie toujours aussi virulente, l’approche des élections américaines, et des négociations en cours autour du Brexit.

POINT SUR LA CRISE SANITAIRE

La propagation de la deuxième vague de coronavirus se poursuit, dépassant à ce jour le million de morts. Les mesures restrictives adoptées en Espagne, en France ou au Royaume-Uni pour enrayer la propagation de la Covid-19 pourraient bientôt devenir plus sévères ou s'étendre à de nouveaux pays. La menace de confinement fait craindre un nouveau ralentissement dans un contexte de reprise déjà faible. Si l’arrivée d’un vaccin et l’émergence de nouveaux traitements sont de plus en plus probables, l’OMS estime que les vaccinations à grande échelle ne devraient pas débuter avant mi 2021.

LE RÉSULTAT DES ÉLECTIONS AMÉRICAINES DU 3 NOVEMBRE EST TRÈS INCERTAIN

Selon les derniers sondages pour les élections américaines, les deux partis sont au coude-à-coude au Sénat et les démocrates disposent d’une légère avance à la Chambre des représentants. Le scénario de marché s’oriente sur une poursuite de la cohabitation avec une incapacité à déployer les mesures budgétaires les plus ambitieuses du programme de Joe Biden (y compris les hausses de taxes), celles qui auraient eu un impact fort sur la croissance américaine. 

VERS UN HARD BREXIT 

La dernière ligne droite pour le Brexit démarre avec un peu plus espoir. En effet, l’attitude plus constructive des négociateurs britanniques et européens ces derniers jours, qui ont toujours continué à travailler en arrière-plan, entretient l’espoir de parvenir à un texte d’accord point par point, à défaut d’un accord global.

RETOUR SUR LE COMPORTEMENT DES DIFFERENTES CLASSES D’ACTIFS ET PERSPECTIVES

 

  • Marchés obligataires :

L’actualité marquée par l’augmentation récente du nombre de contaminations, a conduit certains pays européens, notamment la France et le Royaume-Uni, à renforcer les restrictions provoquant du même coup une vague d’aversion pour le risque. On assiste ainsi à une remontée modérée des spreads(1) de crédit, même si l’appétit demeure très présent lors des émissions privées sur le marché primaire. Les investisseurs disposent toujours d’abondantes liquidités(2) à la recherche de rendement.

Sur le marché des obligations souveraines, la volatilité(3) est très faible. Dans la plupart des pays développés les titres souverains ont profité de la remontée de l’aversion au risque, enregistrant ainsi une légère détente des rendements. Le Bund allemand à 10 ans s’inscrit à -0.53%, dans le bas de son intervalle récent. Les obligations d’état italiennes ont bénéficié du résultat favorable des élections régionales et du referendum et offrent à 10 ans un rendement de 0.85%, en recul de 0.15% sur les deux dernières semaines.

Par ailleurs, la présence durable des banques centrales continue de rassurer, comme en témoignent les chiffres de participation plus importants qu’anticipé à la dernière opération du programme TLTRO de la BCE, avec 388 banques pour un montant total de 174 milliards d’€. Rappelons que ces opérations de TLTRO désignent un programme de prêts long terme accordées par la Banque Centrale Européenne aux banques de la zone euro à un taux préférentiel pouvant atteindre -1%, afin de renforcer encore le soutien à l’octroi de prêts aux ménages et entreprises.

  • Marché actions 

Après le fort rebond observé de fin mars jusqu’à début septembre, les marchés actions ont pris le chemin d’une consolidation, et ce de façon plus marquée en zone euro que sur les marchés américains. La hiérarchie géographique et sectorielle est toujours en place et donne l’avantage aux valeurs technologiques US, malgré leur recul récent. 

Les investisseurs ont pris conscience des risques en place, à commencer par la campagne électorale américaine. Le 1er débat entre Donald Trump et Joe Biden n’a pas contribué à diminuer l’incertitude politique, bien au contraire. 

De plus, la probabilité de voir le Congrès voter un nouveau plan de soutien s’amenuise au fur et à mesure que la date des élections présidentielles approche. Les débats entre l’opposition Démocrates et les Républicains restent soutenus. 

A cela s’ajoute le risque sanitaire avec la recrudescence des cas de Covid en Europe et les restrictions prises par les Etats pour limiter le rebond de l’épidémie. 

La conjonction de ces inquiétudes a conduit à une hausse de la volatilité qui pourrait durer jusqu’aux élections présidentielles américaines de novembre. Dans ce contexte, nous conservons un biais prudent dans nos portefeuilles. 

Une communication régulièrement actualisée à destination de vos salariés

Nous mettons à jour très régulièrement plusieurs communications auprès de vos salariés qu’ils peuvent retrouver sur le site public  www.amundi-ee.com  dès la page d'accueil ou dans les actualités financières. Ces informations sont également accessibles pour certaines en partie sécurisée.

Ces publications ont pour but de les tenir informés de nos analyses et de leur rappeler les règles essentielles en matière de placement car il faut s’attendre à ce que, dans ce climat de très forte incertitude, les mouvements excessifs perdurent, les baisses comme les rebonds techniques, et que la volatilité3 engendrée reste particulièrement élevée. Aussi, dans les moments de fortes variations à l'image de ceux que nous traversons, il est vraiment essentiel pour l'épargnant de garder en ligne de mire ses objectifs long terme, de se référer à son horizon de placement et d'éviter toute décision intempestive, voire de céder à la panique. Bien connaître son profil épargnant est aussi important, l’outil de profilage en partie sécurisée est là pour les y aider.

Lorsque vos salariés ont accès à notre service exclusif de personnalisation d'épargne, ils peuvent bénéficier de l'accompagnement de notre robo advisor. Pour ceux qui l’ont activé, nous adressons une communication spécifique régulière.

Toutes nos équipes restent toujours mobilisées et nous aurons à cœur de vous tenir régulièrement au courant des évolutions des marchés financiers et de nos politiques d’investissement.

(1) Les « spreads » ou « écart de crédit » représentent les écarts de rendement entre les émetteurs privés et une référence état. Cette mesure illustre les coût d’emprunts pour les entreprises

(2)  La liquidité d'un marché financier représente la capacité à acheter ou à vendre rapidement les titres qui y sont cotés sans que cela ait un effet majeur sur les prix. De façon plus générale, la notion de liquidité s’applique à l’ensemble des actifs bancaires, financiers… Pour beaucoup d’acteurs économiques, la liquidité mesure la capacité à assumer ses différentes échéances financières à court terme dans le cadre de son activité courante. L’insuffisance de liquidités peut conduire à la cessation de paiement.

(3) La volatilité indique l’amplitude de la variation, à la hausse comme à la baisse, de la valeur d’un titre ou d’un marché financier.

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